Un échange de savoirs franco-québécois autour des enjeux liés à la forêt boréale

Photo, de gauche à droite : Laurent Millet, Damien Rius, Thomas Suranyi, Hélène Masclaux, Milva Druguet Dayras et Jonathan Lesven

Fin octobre 2021, une dizaine d’étudiants, professeurs et chercheurs de l’Université de Montpellier (UM) et de l’Université de Franche-Comté (UFC), en France, se sont rejoints à la station de recherche et d’enseignement du lac Duparquet (FERLD) pour réaliser différentes missions visant à répondre à des enjeux liés à la forêt boréale canadienne. Leur venue au Québec s’inscrit dans la structuration du laboratoire international de recherche sur les forêts froides, dont le projet est porté par la France et le Québec.

Du 02 au 04 novembre 2021, des professeurs de l’Institut de recherche sur les forêts et de l’École d’études autochtones à l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue (UQAT), ainsi que des enseignants-chercheurs de l’UM et de l’UFC, présenteront leurs activités de recherche et leurs laboratoires respectifs, afin de développer des recherches collaboratives sur l’analyse et la modélisation du fonctionnement des forêts froides de l’Hémisphère-Nord. L’intérêt de ces recherches est de fournir des outils d’aide à l’élaboration de stratégies de gestion adaptative en réponse aux changements climatiques et sociétaux, afin de maintenir et/ou restaurer les fonctionnalités écologiques et les services écosystémiques des milieux étudiés.

Parmi le groupe d’étudiants-chercheurs, Laurent Millet et Hélène Masclaux, du laboratoire ChronoEnvironnement de l’UFC, tentent de comprendre comment les perturbations subies par les écosystèmes forestiers peuvent impacter le fonctionnement des écosystèmes aquatiques en forêt boréale. Dans ce cadre, ils ont échantillonné des lacs aux configurations contrastées (perturbations plus ou moins fortes sur le bassin versant) afin d’évaluer comment ces perturbations peuvent impacter le cycle du carbone, et plus particulièrement la production et le transfert de carbone méthanogène dans les réseaux trophiques benthiques et pélagiques.

Damien Rius, du laboratoire ChronoEnvironnement de l’UFC, dirige la thèse en biologie des populations et écologie de Milva Druguet Dayras, en cotutelle entre l’UFC et l’UQAT. Sa thèse vise à combiner les approches paléoécologiques et l’ADN sédimentaire pour une meilleure compréhension des régimes de perturbations naturelles dans les forêts boréales, particulièrement les insectes ravageurs et les incendies. Sa mission a été de carotter des lacs dans une zone historiquement sujette à de fortes épidémies d’insectes.

Thomas Suranyi est étudiant au doctorat en géographie à l’Université de Montréal (UdeM) en cotutelle avec l’UFC, sous la direction de Laurent Millet et Olivier Blarquez. Il étudie le paléoclimat de la forêt mixte du Québec à partir de l’analyse des assemblages de chironomes subfossiles, afin de retracer la dynamique passée des érablières nordiques.

terrain équipe ChronoEnvironnement UFC

Jonathan Lesven est étudiant au doctorat en biologie des populations et écologie, en cotutelle entre l’UFC et l’UQAT et sous la supervision de François Gillet et Damien Rius. Il étudie les interactions à long terme entre le climat, la végétation et la dynamique des feux à l’est du Québec et au Labrador, dans une zone qui s’étend globalement de la sapinière à bouleau jaune à la toundra arbustive.

Marianne Vogel

Marianne Vogel est étudiante au doctorat en sciences de l’environnement en cotutelle entre l’UQAT et l’UM et sous la supervision de Hugo Asselin et Adam Ali. Elle tente de comprendre l’histoire des paléo-îles du lac proglaciaire Ojibway en reconstituant la dynamique de la végétation et des feux de forêt à long terme à partir de l’extraction des sédiments de petits lacs du sommet des collines Kékéko.

Lac Despériers

Lac Despériers aux collines Kékéko

gaboriau dorian

Dorian Gaboriau est stagiaire postdoctoral à l’UQAT, sous la direction de Yves Bergeron. Sa thèse a porté sur l’étude de la dynamique des feux passés, contemporains et futurs aux Territoires du Nord-Ouest, Canada.
Un pied à l’Université du Québec à Montréal, l’autre à la FERLD à Rapide-Danseur, il est actuellement en charge de la coordination des activités du laboratoire international de recherche sur les forêts froides.
Pour toute information, contactez-le : dorian.gaboriau@uqat.ca.