lac FERLD

Les étudiantes Marion Blache et Manon Carboni, de l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue (UQAT), récipiendaires des prestigieuses bourses Forêts Froides et Céline Saucier

Depuis la remise du Prix Hector Fabre au Laboratoire International de Recherche sur les Forêts Froides l’année dernière, la création d’un nouveau fonds dénommé « Forêts froides » a été annoncée. Ce fonds vise à octroyer une bourse annuelle de 2 000 $ à une personne étudiante membre du Laboratoire, inscrite au doctorat en cotutelle ou à la maîtrise en bidiplomation à l’UQAT. L’objectif est de faciliter et d’encourager la poursuite de projets de recherche en cotutelle internationale, alignés avec les axes de recherche sur les forêts froides.

Marion BlacheCette année, Marion Blache, étudiante au doctorat sur mesure en sciences de l’environnement à l’UQAT et à l’Université de Montpellier en France, a obtenu la bourse. Son projet de recherche consiste à reconstituer les régimes de feux des 10 000 dernières années – la période de l’Holocène – et à étudier leurs interactions avec la dynamique des communautés végétales et les conditions climatiques de la forêt tempérée nordique. Les données proviennent d’archives sédimentaires lacustres collectées dans le parc national de la Mauricie (Parcs Canada) et le parc national d’Opémican (SÉPAQ). Les analyses paléoécologiques portent sur trois indicateurs: les charbons lacustres, les grains de pollen et les chironomes. Après l’extraction du matériel sédimentaire, les sous-échantillonnages, la préparation des échantillons et leur analyse sont effectués dans les laboratoires de la Forêt d’Enseignement et de Recherche du Lac Duparquet (FERLD).

Marion CarboniEn parallèle, le Fonds Céline-Saucier offre une bourse annuelle de 2 000 $ aux étudiants en foresterie pour soutenir leurs travaux de recherche à la FERLD. Cette année, la bourse a été attribuée à Manon Carboni, étudiante à la maîtrise en écologie. Son projet de recherche vise à comprendre l’évolution de la composition et de la diversité de la végétation de sous-bois et des bryophytes suite à des perturbations naturelles telles que les feux et les épidémies d’insectes. L’étude s’appuie sur une chronoséquence forestière établie sur 260 ans dans la zone de conservation de la FERLD, avec une suivi de la végétation de sous-bois sur 30 ans, complété par un inventaire des bryophytes dans différents micro-habitats et milieux terricoles. Les résultats mettent en évidence l’impact prépondérant de l’épidémie de tordeuse sur la composition végétale, comparativement au temps écoulé depuis le dernier feu. Ils confirment également que les changements dans la composition du sous-bois sont étroitement liés aux variations de luminosité et à la décomposition de la litière produite par le couvert arboré. Par ailleurs, la diversité des bryophytes semble être davantage influencée par la variété des microhabitats disponibles, notamment le bois mort, dont l’abondance est corrélée au temps écoulé depuis le dernier feu, plutôt qu’aux environnements terricoles.